Vosges

Gazon de Faites et gazon du Faing vus du côté alsacien. Dans le creux se trouve le lac du Forlet ou des truites (résultat d’une erreur de traduction; le traducteur français a confondu Forlen et Forellen, or Forlen veut dire pin et n’a rien à voir avec les truites qui se contentent de nager dans le lac). La crête constituait la frontière franco allemande avant 1914. Les photos ont été prises depuis le champ de bataille du Linge (17000 morts en trois mois en 1915, pour rien ; c’est à une demi heure de chez moi à pied et chaque fois que je vais par là, je pense à ces jeunes soldats dont certains dorment encore là).

coin sympa.

Mon grand-père s'est battu au collet du Linge...
merci pour l'évocation

Merci pour les photos et les explications.

L’endroit est beau mais on a froid dans le dos lorsqu’on sait ce qui s’y est passé. Je vous met ci dessous une vue de la partie du champ de bataille C’est un très bel endroit mais on a froid dans le dos lorsqu’on pense à ce qui s’y est passé.
Je vous met une photo d’un endroit appelé la courtine ; les creux et bosses correspondent aux anciens trous d’obus.
Ton grand-père était dans les chasseurs alpins ? Les soldats allemands avait surnommé le Linge le tombeau des chasseurs.
Lorsqu’on a acheté notre maison, on a trouvé une vieille caisse de grenades allemandes au grenier, heureusement vide ; on l’a donné au Mémorial qui se trouve au collet et elle se voit aujourd’hui dans la reconstitution de la la tranchée allemande qu’ils ont fait.

Mon grand-père était sous-off dans l'infanterie (en 1914 au 166 ème RI stationné à Verdun) mais ensuite les régiments ont été dissous puis reformés au gré des pertes humaines ahurissantes... il a donc servi dans plusieurs régiments différents.
il racontait son expérience du collet du Linge comme terrifiante avec les allemands à quelques dizaines de mètres seulement.
Il a heureusement fait parti des poilus qui "en sont revenus" après 4 blessures.
Sa voix, quand il racontait les combats, est encore dans ma mémoire.

En première ligné les tranchées étaient à 10 à 15 m l’une de l’autre. Ils se protégeaient des grenades avec de grands filets en fil de fer. Et l’artillerie ne pouvait bombarder car les lignes étaient trop proches
Avant la bataille, les allemands avaient considérablement renforcé leurs défenses et leurs trois lignes de tranchées étaient bien aménagées avec des nids de mitrailleuses partout. Lorsque les français ont attaqué en juillet 1915, ça a été un vrai massacre. Les soldats étaient terrifiés des deux côtés et savaient que lorsqu’ils montaient en ligne, ils n’avaient que bien peu de chances d’en revenir. Une horreur...avec les gaz et les lance flammes. Et beaucoup de pinard et de schnaps pour se donner du cœur au ventre. Mais le plus étonnant était le respect qu’éprouvaient les soldats des deux camps les uns pour les autres.
Si un jour tu veux visiter les lieux, je me ferai un grand plaisir de t’accueillir et te montrer tout ça.

merci pour la proposition , je te ferai signe si je projette d'aller dans le secteur